Quelle est l’ampleur du cyberharcèlement ? 53432w

Publié le 15 juin 2023

Les parents disent s’inquiéter du cyberharcèlement, mais prennent peu de mesures concrètes selon une récente étude de McAfee*. 45674o

■ En , 76 % des parents disent s’inquiéter que leur enfant soit victime de cyberharcèlement et 63 % déclarent craindre que leur enfant soit un harceleur — des chiffres nettement supérieurs à la moyenne européenne.

■ Les parents allemands sont moins inquiets, avec 55 % et 34 % respectivement, tandis que les parents britanniques ont enregistré 56 % et 37 % — les deux pourcentages les plus faibles en Europe et parmi les plus bas au niveau mondial (72 % et 56 %).

■ Si 74 % des parents européens affirment s’informer sur le cyberharcèlement — un pourcentage légèrement inférieur à celui enregistré dans les autres régions (78 %) —, ils sont bien moins nombreux à prendre des mesures concrètes. Parmi les différentes méthodes mentionnées par les parents, 62 % recourent au dialogue, 56 % surveillent les appareils de leurs enfants et seulement 30 % s’entretiennent avec la direction de l’établissement scolaire — des pourcentages tous inférieurs aux moyennes internationales.

Les enfants européens comprennent mal en quoi consiste le cyberharcèlement.

■ À la question de savoir s’ils ont déjà harcelé quelqu’un en ligne, 7 % des enfants ont répondu non au Royaume-Uni, contre 16 % en et 17 % en Allemagne — des pourcentages tous inférieurs à la moyenne internationale établie à 18 %. Toutefois, à l’évocation de comportements de cyberharcèlement spécifiques, près d’un enfant européen sur deux a is avoir fait preuve d’au moins un de ces comportements.

■ Cela prouve qu’ils comprennent mal en quoi consiste le cyberharcèlement. Par exemple, 15 % des enfants britanniques ont déclaré qu’ils avaient déjà exclu quelqu’un d’une conversation de groupe, soit 8 % de plus que les 7 % qui prétendaient ne jamais avoir harcelé qui que ce soit en ligne.

Au Royaume-Uni, les enfants sont de loin les plus susceptibles d’être harcelés en ligne par quelqu’un qu’ils connaissent.

■ Les enfants britanniques signalent plus de deux fois plus de cas de cyberharcèlement par quelqu’un qu’ils connaissent (58 %) que par un inconnu (24 %) — soit le plus grand écart enregistré dans le monde. À l’échelle mondiale, seule l’Allemagne a enregistré un écart comparable, avec 46 % de cyberharcèlement par quelqu’un que l’enfant connaît et 28 % par un inconnu.

■ 43 % des enfants britanniques indiquent avoir déjà été exclus de conversations de groupe — un chiffre là aussi supérieur à la moyenne européenne (et mondiale) — ce qui indique une fois encore que le harceleur est probablement quelqu’un qu’ils connaissent.

La enregistre davantage de cas de cyberharcèlement sur Snapchat.

■ Les enfants français sont victimes de nombreux cas de cyberharcèlement sur Snapchat. 38 % des enfants affirment avoir déjà été témoins de cyberharcèlement dans l’application et 32 % déclarent en avoir été eux- mêmes victimes — contre seulement 24 % et 23 % à l’échelle mondiale. Snapchat apparaît dès lors comme la principale plate-forme où les enfants sont victimes de cyberharcèlement en . Au niveau mondial, cette place est occupée par Facebook.

■ WhatsApp est la plate-forme sur laquelle les enfants sont les plus témoins et victimes de cyberharcèlement à l’échelle mondiale (avec 41 % et 40 %, respectivement), devant Facebook Messenger (27 % et 28 %).

■ En , Snapchat enregistre des pourcentages comparables à ceux de WhatsApp à l’échelle mondiale et nettement supérieurs à ceux de Facebook Messenger.

Les enfants allemands désignent WhatsApp comme la principale plate-forme où ils sont victimes de cyberharcèlement.

■ 48 % des enfants allemands déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement sur WhatsApp, contre 38 % des enfants dans le monde — un pourcentage supérieur à celui enregistré par toutes les autres plates-formes concernées par l’enquête (14 au total).

■ Facebook occupe la deuxième position, assez loin derrière, avec 35 %. Il s’agit de la principale plate-forme où les enfants sont victimes de cyberharcèlement partout ailleurs dans le monde (avec un taux de signalement de cyberharcèlement s’élevant à 49 %).

■ Les jeunes filles allemandes âgées de 10 à 14 ans et de 17 à 18 ans sont les plus touchées par le cyberharcèlement sur WhatsApp, avec un taux de signalement de 61 % dans les deux cas. Les garçons allemands âgés de 10 à 18 ans sont beaucoup moins touchés, avec un taux de signalement de 46 %.

■ Ensemble, ces données indiquent que les applications de messagerie constituent une source majeure de cyberharcèlement en Allemagne. Dans la plupart des cas, la victime connaît son harceleur, ce qui appuie les chiffres mentionnés précédemment.

« Les parents européens s’informent moins sur le cyberharcèlement et prennent moins de mesures concrètes que les autres parents. Par ailleurs, les enfants européens comprennent mal en quoi consiste le cyberharcèlement, alors qu’ils enregistrent des taux élevés de cyberharcèlement sur des plates-formes telles que Snapchat et WhatsApp. »

— Gagan Singh, Directeur du groupe Produits, McAfee

Vous pouvez découvrir l’étude complète (en anglais) ici

En juillet 2022, McAfee, LLC a mené une enquête pour mieux comprendre l’expérience du cyberharcèlement vécue par les membres de familles connectées, aussi bien au niveau individuel qu’en tant que cellule familiale. Cette enquête mondiale a été réalisée auprès de parents et d’enfants, ces derniers étant interrogés en présence de leurs parents. Les parents et leurs enfants âgés de 10 à 18 ans ont été interrogés de la même manière, mais les parents devaient répondre en premier, puis les enfants étaient invités à les redre pour répondre à leur tour une fois leur consentement recueilli. Ces résultats concernent des familles connectées et non des groupes d’individus. Cette enquête a été réalisée entre le 15 juin et le 5 juillet 2022 par MSI-ACI sur la base d’un questionnaire en ligne auprès de 11 687 parents et de leurs enfants dans 10 pays.